Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
/ / /

   La poésie est un mot qu'on laisse dans la rue

et qui vous porte sur le toit

 

   Dans une ville - monde tu croises des gens du monde entier

tu ne sais plus où tu habites qui tu es

   tu te fonds parmi les noms de pays de famille

tu deviens doucement anonyme

   tu es vraiment au monde

 

   Le bouddha de la plage

est assis au lever du soleil

   entre pierre ciel et mer

immobile dans l'univers

   il ne veut plus s'agiter

entre joggeurs bateaux avions

   et circulation

Partager cet article
Repost0
Published by gorelli-poesie - dans POEMES DE VIE POEMES DE POESIE
/ / /

                                       L'écume est le sillage

                                       des marins qui partirent

                                       sur d'antiques navires

                                       un matin vers le large

 

                                       de ces fous magnifiques

                                       qui les premiers franchirent

                                       dans les craintes les pires

                                       sur la mer les limites

 

                                       on voit parfois des routes

                                       qui sur l'eau se dessinent

                                       c'était leur course ultime

                                       au cri d'en avant toutes

 

                                       il existe des terres

                                       au fond de l'air là-bas

                                       mais qu'on n'aperçoit pas

                                       peut-être imaginaires

 

                                       peut-être des fantasmes

                                       des îles des pays

                                       des ports lointains qui

                                       peut-être sont infâmes

 

                                       ils ont le privilège

                                       qu'on ne les aperçoit

                                       pas c'est alors que lève

                                       l'envie au fond de soi

Partager cet article
Repost0
Published by gorelli-poesie - dans POEMES DE VIE
/ / /

 

 

 

Un Pointu dans le port

ainsi qu'une mouette

à fleur de l'eau se jette

vers la mer au-dehors

 

un Pointu sur la mer

au ras de l'eau se glisse

dans la trace d'Ulysse

à la barbe d'Homère

 

un Pointu dans le temps

se balance immobile

alors que le temps file

mais plus rien ne l'attend

 

il vit sur l'horizon

pointu de ce qu'est vivre

il oscille comme ivre

tous les heureux le sont

 

Partager cet article
Repost0
Published by GORELLI - dans POEMES DE VIE
/ / /

 

 

Quand tu es sur un port tu crois

que tu vas partir tout à l'heure

les quais s'ouvrent au voyageur

les goélands t'appellent toi

 

les bateaux frétillent sur l'eau

et la mer brille de clins d' yeux

pour t'inviter à être heureux

ailleurs où le monde est plus beau

Partager cet article
Repost0
Published by GORELLI - dans POEMES DE VIE
/ / /

 

 

   Comment l'être humain

peut-il

être humain ? 

 

                 Si tu joues au plus fort

                 Il est sûr

                 Qu'un jour tu tomberas sur

                 Plus fort encore

 

                 Si tu crois à la concurrence

                 Toi-même

                 Tu entres dans son jeu

                 Et tu fais tourner un peu

                 Son système

 

                 Les pays les nations entières

                 Au jeu du plus fort

                 Leur sort

                 C'est la guerre

 

   Qu'est-ce que tu veux

être heureux

ou le plus fort

malin

rapide ?

   tu cherches un équilibre

parmi les humains

ou courir sans fin

pour passer d'abord ?

 

                   Qui de toute sa vie court

                   A la poursuite de choses

                   Sans que son pas ne se pose

                   Il passe à côté toujours

 

   Dans notre histoire

chacun veut se croire

plus fort

l'homme que la femme

le blanc que le noir

le croyant que le mécréant

le roi que les gens

que sais-je encore ?

   c'est ainsi que l'on condamne

l'être humain

à l'être moins

 

                    Si tu répands

                    de la violence

                    autour de toi

                    elle s'élance

                    ici là

                    devient plus dense

                    et reviendra

                    à tes dépens

 

                    Qu'est-ce que tu veux

                    être heureux ?

                    les êtres humains

                    ne sont pas loin

                    tu as besoin

                    de vivre avec eux

                    faisons

                    par les échanges

                    par les mots qu'on arrange

                    par la raison

                    de notre mieux

 

                    Le partage

                    des instants

                    des connaissances

                    des expériences

                    de ce que l'on pense

                    des sentiments

                    à tout âge

                    remplit

                    toute une vie

 

                    Il n'y a pas plus

                    il n'y a pas moins

                    que cet humus

                    entre nos mains

                    pour nous faire jus-

                    te des humains

                   

                

 

Partager cet article
Repost0
Published by GORELLI - dans POEMES DE VIE
/ / /

 

 

Une oasis dans le désert

c'est l'eau sous la dune

à laquelle se désaltèrent

les fruits les légumes

lorsque les hommes inventèrent

une irrigation sur la terre

 

un chardon dans le sable

avec tous ses piquants

devient une agréable

feuille à déguster quand

cultivé sous l'air chaud

il se fait artichaut

 

et ce petit soleil

autour de son noyau

sucré jusqu'aux oreilles

il s'avale abricot

 

ce soleil plein de sang

sous la peau

c'est l'orange

la couleur qui se mange

jaune

est fleur du safran

 

ce bout d'ombre qu'on goûte

sous une palme

éclate

en douceur goutte à goutte

sur la langue

la datte

 

les pastèques melons

et tous ces fruits riants

s'enlacent dans le long

voyage de l'Orient

Partager cet article
Repost0
Published by GORELLI - dans POEMES DE VIE
/ / /

 

 

 

De ces itinéraires des choses et des gens

vers les bouts de la terre et ses états changeants

de ce qu'ils ont vendu de ce qu'ils ont donné

de leurs grandes douleurs de leurs plus belles fêtes

leurs conflits leurs accords leurs alliances s'est faite

                    ainsi la Méditerranée

 

de ces villes vibrant sur le bord de la mer

de ces ports au front blanc que nettoie la lumière

des rythmes languides des beautés surannées

des gestes qu'on déploie d'inutiles conquêtes

des échanges parfois qu'apporte une défaite

                   ainsi la Méditerranée

 

d'une vague qui court vers une rive et l'autre

éclaboussant autour de tout ce qu'elle porte

de ces plages de temps immenses ramenées

toujours à la mémoire et de ceux qui s'apprêtent

à traverser encore sous l'oeil des planètes

                   ainsi la Méditerranée

 

une vie fraternelle aux rites de la rue

aux saveurs de la table à la chaleur reçue

la parole est facile et la phrase est ornée

si n'était que la vie les vivants seraient frères

mais ce sont les pouvoirs qui en font leur affaire

                  ainsi la Méditerranée

 

Le temps prend tout son temps quand il est plage ou dune

le temps n'est pas d'argent pas plus qu'en or la lune

le temps c'est de la vie du moment qu'elle est née

un souffle de plaisir quand le ciel est lucide

et jette sur chacun son or en équilibre

                  ainsi la Méditerranée 

Partager cet article
Repost0
Published by GORELLI - dans POEMES DE VIE
/ / /

 

 

Le poème est un voyage

qui embarque le bureau

quand la voile est une page

et puis l'encre c'est de l'eau

 

alors le bois se soulève

et s'immerge dans le port

de ce bois est fait mon rêve

et la vie vire de bord

 

Salut tous les monuments

enracinés tout autour

du quai ce sont les amants

veillant la mer par amour

 

et salut toutes les barques

qui humez l'air du lointain

que pas une ne remarque

mon équipage incertain

 

me voici au vent du port

pour partir à chaque instant

et ne pas partir pourtant

mais le rêve est un transport

 

salut toutes les lumières

en farandole sur l'eau

la nuit quand chaque bateau

s'enroule au creux de la mer

 

et salut tout le soleil

éparpillé par éclats

le jour quand ici et là

chaque bateau se réveille

 

je rencontre l'amoureux

du large trop à l'étroit

près du phare il se tient droit

il a presque l'air heureux

 

"j'en ai marre de la mare

où me crie-t-il on s'enfonce

d'ici je scrute le Mare

Nostrum j'y vois la réponse"

 

dans les senteurs portuaires

de bois de sel de gaz-oil

qui chargent à ras bord l'air

de noeuds marins et d'étoiles

 

grince la porte du sud

et se déplie le rivage

comme le fait une étude

au dessin sur une page

 

et s'entrouvre sur ailleurs

tandis que glissent les rives

vers des paradis en fleurs

ou des enfers qui dérivent

 

dès qu'il passe la colline

le soleil montre la voie

à la proue et clair tu vois

ce que la mer te destine

 

des îles lieux d'utopie

où peut-être recommence

l'Histoire ton existence

les matins inaccomplis

 

tant de cités maritimes

que tu n'auras pas connues

dans les gestes les plus nus

de leurs rues les plus intimes

 

et tant de peuples du loin

aux façons les plus étranges

dans lesquelles tu te changes

pour te faire plus humain

 

Bon vent aux jeunes marins

qui embrassent la marine

puis que notre terre étreint

contre sa vaste poitrine

 

non je ne suis pas parti

vers les vagues horizons

le quai du port c'est petit

dans l'espace et les saisons

 

le bureau reste immobile

c'est un navire à l'amarre

au beau milieu de la ville

que les feux de nuit chamarrent

 

je m'imagine en partance

comme j'invente ma vie

seul le poème a servi

de cap à mon existence

Partager cet article
Repost0
Published by GORELLI - dans POEMES DE VIE
/ / /

 

 

 

Ces lueurs sur la mer

c'est la vie qui scintille

comme les mille et mille

existences solaires

 

les éclats du plaisir

à vivre et à glisser

le long du temps qui est

impossible à saisir

 

c'est le salut joyeux

le sourire éclatant

de la vie à tous ceux

qui vivent à l'instant

 

le reflet des vivants

et leur joie éphémère

ensemble dérivant

dans une vaste mer

 

Partager cet article
Repost0
Published by GORELLI - dans POEMES DE VIE
/ / /

 

 

Etre un brin d'herbe

dans l'immobilité

et n'être qu'un été

en une vie superbe

 

Le plaisir en exergue

d'un seul lieu s'entêter

puiser l'humidité

sans qu'un désir se perde

 

Avec des autres l'aide

faire un champ de beauté

et frémir d'exister

en un brin d'herbe

Partager cet article
Repost0
Published by GORELLI - dans POEMES DE VIE

Présentation

  • : Le blog de gorelli-poesie
  • : POEMES D'AMOUR, puis: POEMES DE VIE, et encore: POEMES DE REVOLTE, POEMES D'HUMOUR, POEMES DE POESIE
  • Contact

Texte Libre

Recherche

Liens